Mois de l’autisme : et si je vous présentais Sam ?

Sensibilisation à l’autisme : Mettons en lumière le mois de l’autisme

Cher.ère.s ami.e.s Terrien.ienne.s et Narphant.e.s,

Comme certains l’ont sûrement remarqué, nous sommes actuellement à la fin du mois de sensibilisation à l’autisme, ce qui rend cet article particulièrement approprié. C’est le moment idéal pour mettre en lumière cette importante période de sensibilisation. Nous avons l’opportunité de partager nos connaissances sur l’autisme, de promouvoir l’acceptation et de célébrer la diversité neurologique.

Pour ma part, celleux qui me suivent depuis un moment, je sais que vous connaissez tous.tes Sam Malchance pour le fait qu’il soit surtout malchanceux dans l’histoire d’Entre 2 Mondes mais vous ai-je déjà parlé de ses origines ? 

Samuel Meilleurs, alias « Sam Malchance », est un jeune adolescent autiste asperger de 16 ans avec difficultés multiples, vivant avec sa mère, son frère et sa sœur jumelle. 

Souvent victime d’intimidation, celui-ci, de par ses incapacités à entrer en relation avec les autres, décide alors de s’inventer un univers parallèle imaginaire et fantaisiste, donnant lieu de refuge dans le monde réel qui nous entourent. 

Intelligent et sérieux, bien que timide et maladroit, il va se tourner vers son amie imaginaire qui lui servira plus tard de conscience. Penny Fantaisie, étant la porte-parole de Sam, fait tout en son pouvoir pour empêcher celui-ci de sombrer dans la folie totale et l’aide malgré tout à passer à travers tous ses questionnements et les épreuves qu’il rencontre sur son chemin au quotidien. 

Heimay Dumont D’or, une jeune fille neurotypique d’à peu près du même âge, est quant à elle, une source d’inspiration pour celui-ci. Très amoureux d’elle mais très peu sûr de lui-même, il va s’inventer alors un double, une version dite « parfaite » dans laquelle il va se construire une réelle identité et un devoir post-apocalyptique entre deux mondes. 

Virgie (Sam Malchance) – Juliette Morales Nadeau (Penny Fantaisie)

Dans son rôle de Terrien, il est Sam Malchance, un jeune homme tourmenté par les moqueries de ses camarades de classe et de son entourage qui cherche désespérément un sens à sa vie. 

Dans son rôle de Narphant, il devient Amyst, un jeune prétendant extraterrestre, âgé de 105 ans. 

Prince héritier de la cité de Narphe, pays lointain à la tête d’un très grand royaume, vivant sous la menace d’une prophétie séculaire, celui-ci devra rétablir l’équilibre fragile entre son monde et le nôtre. Il vivra donc un dilemme entre unir les clans par un mariage arrangé ou trouver une possibilité, afin de lever cette terrible malédiction qui pèse sur l’avenir de sa planète, la planète Crystal, sur le point de mourir.

Avec l’aide précieuse d’Heimay et leurs amis, c’est la course contre la montre pour trouver une solution durable pour éliminer la noirceur, envoyer entre les deux sphères par une déesse maléfique et ses ombres, semant déjà chaos et destruction de la lumière entre les mondes. C’est en sauvant l’imaginaire terrestre des humains, nourriture même du monde créatif de Sam, que Humain.e.s et Narphant.e.s devront protéger cette source vitale pour notre propre bien-être. 

Ce personnage haut en couleur, à la fois fort et fragile, c’est un peu mon alter égo androgyne masculin de ma personne. Légèrement inspiré de ma propre condition et de mon propre vécu à l’adolescence, portant plusieurs masques, autant au sens propre qu’au figuré, c’est à la fois sa simplicité et sa complexité mise en scène pour « Briser le mur de verre », expliquer sous une romance à la Shakespeare version Disneyesque que je vous amène à la réflexion suivante : « Où se trouve l’essentiel de ce que nous sommes ? Dans le réel, ou l’imaginaire ? ».  Acceptons-nous réellement d’être nous-même parmi un monde dans lequel nous nous sentons étranger ? Sommes-nous capables d’entrer en communication avec l’autre et est-ce qu’une histoire d’amour atypique pourrait exister ? Sommes-nous libres d’être nous-mêmes parmi les autres? 

Très peu décalé de son identité première, même en étant Amyst, pour ma part, j’ai remarqué que Sam, dans sa dualité et ses parts d’ombres, me ressemble beaucoup sur plusieurs points. Pour commencer, ses vulnérabilités autistiques ultra-sensorielles, qui sont mis en avant-plan, tout en images et en sons, me donne l’impression de véhiculer mes propres émotions, mes expériences de surcharges et mes propres ressenties dans ma vie quotidienne, fasse aux agressions extérieures et aux stress. Les hypersensibilités sensorielles, les difficultés relationnelles ainsi que certaines rigidités ressemblent de près aux miennent, dans des situations à la fois simples et complexes. Les défis de Sam autant que les miens étaient vraiment de circonstance étant donné le niveau de difficultés que je devais moi-même affronter sur scène. Lumières, bruits et mouvements n’était pas de tout repos!!! Malgré plusieurs éléments perturbants pour moi, j’ai quand-même tenue jusqu’au bout de chaque représentations. 

Cependant, même si j’ai déjà reproduits des tics semblables comme me balancer en me penchant de l’avant vers l’arrière lorsque j’étais petite par rapport à la scène de la  chanson Funambule, n’empêche qu’aujourd’hui je ne le fais plus mais je vis quand-même avec d’autres difficultés et manières que je dois apprivoiser à tous les jours. Pour incarner mon propre personnage unisexe, je devais me replonger dans mon enfance et dans mon adolescence ainsi que m’inspirer d’une personne autiste de mon entourage pour le rendre le plus réaliste possible. Ayant très peu de modèle, revenir dans la peau d’un ados non genré autiste, subissant de l’intimidation, n’a pas été simple pour moi à première vus car n’ayant aucune ligne directrice, j’ai dû apprendre sur le tas à composer avec une adaptation de mon propre personnage sur ce que je connaissais déjà. 

En terminant, je vous souhaite à tous.tes un bon mois de l’autisme et au plaisir de vous faire connaître les personnages de mon univers dans les prochains articles à venir !!! En parlant d’univers, j’espère qu’en ce 8 avril dernier, vous avez eu la chance de pouvoir admirer cette éclipse solaire tant attendue!! Attention à bien vous protégez les yeux, car le cosmos, lui, vous regarde ardemment et peut vous brûler la rétine dans sa tracée céleste !!! Judice prudence est de mise lorsque lune et soleil se rencontrent mais combien merveilleux est ce spectacle abstral et magique, lorsqu’arrive la grande noirceur et sa couronne de feu!!!! Un évènement unique que j’ai pu moi-même admirer dans son aura totale !!! Une première internationale en 52 ans !!! Qui sait, les Narphant.e.s de là-haut nous observent peut-être !!!